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Le digital: l’avenir des commerces de proximité

Le digital: l’avenir des commerces de proximité

Aujourd’hui, l’explosion des technologies numériques a permis de redistribuer les cartes en termes de notoriété et visibilité. Bon nombre de structures ont su tirer leurs épingles du jeu et améliorer leurs façons d’attirer et fidéliser de nouveaux clients. Pour autant, il serait fort réducteur de croire que ces améliorations ne concernent que les start-ups ou groupes multinationaux au budget marketing colossal. Désormais, n’importe quelle entreprise peut utiliser ces outils digitaux afin d’améliorer l’efficacité de sa communication. Y compris les commerces plus traditionnels. 
Commerces de proximité : où en sommes-nous ?
A l’heure du commerce connecté et des marketplace, où en est réellement le commerce de proximité ? Et bien, il ne se porte pas si mal que ça puisque, selon le rapport publié par le Ministère de l’économie et des finances, il représente un chiffre d’affaires, tous secteurs confondus (commerce de détail, commerce de gros, commerce et réparation d’autos et de motos), de près de 1411 milliards d’euros. Des chiffres plus qu’encourageants certes mais qui restent à nuancer puisqu’ils représentent une part peu conséquente dans le secteur marchand, oscillant entre 4% et 22% (selon le domaine concerné). Des données pleines de promesses donc, attestant de l’importance de l’activité réalisée par ces commerces plus traditionnels, mais qui ont encore de grosses marges de progression.
Un sujet qui ne laisse pas indifférent

Même si les chiffres sont prometteurs, l’explosion du e-commerce et le développement de mastodontes du genre ( Amazon, Sarenza, Asos, Zalando ou autre Cdiscount) peut laisser croire que les commerces de proximité sont voués à disparaître. Un constat qui n’a pas laissé le Gouvernement indifférent puisqu’un projet de loi est en cours de discussions. L’objectif ? Proposer de nombreuses mesures censées « revitaliser les centre-villes » afin d’inciter les gens à se déplacer à nouveau, notamment dans les commerces. Mais aussi repenser le système fiscal des commerces physiques, aujourd’hui fortement désavantagés par l’optimisation fiscale accordée aux plate-formes de e-commerce. Ces mesures viendraient donc en complément des subventions et autres programmes d’accompagnement déjà existants à l’image du Fisac (Fonds d’Intervention pour les Services, l’Artisanat et le Commerce).
L’impact du digital sur le client
La difficulté pour les commerces de proximité reste l’adaptation aux nouvelles attentes des consommateurs. Il faut dire qu’avec toutes les évolutions technologiques et sociétales, les comportements des clients ont fortement évolué, notamment avec Internet qui leur permet de :

  • rechercher des informations sur les produits qu’ils désirent acheter (82% des clients seraient concernés d’après Forbes)
  • comparer les prix
  • lire des avis d’autres utilisateurs
  • commander directement depuis chez eux.

Malgré ces évolutions, les commerces traditionnels ont encore une carte à jouer. La raison ? Certaines pratiques restent fortement appréciées de la part des particuliers, comme le fait de demander des conseils à un vendeur spécialisé dans son domaine. Ou encore d’acheter son produit directement dans une boutique physique (une pratique effectuée par près de 90% des personnes sondées par l’étude d’userADgents).
Savoir tirer profit du digital
Désormais, l’enjeu des commerces de proximité est de savoir profiter de toutes les possibilités apportées par les outils digitaux pour être encore plus différenciant auprès de leurs clients et, par la même occasion, augmenter leurs chiffres d’affaires. Pour cela, il faudra savoir évoluer.

  • En travaillant davantage les synergies entre physique et digital : aujourd’hui on utilise même l’acronyme « phygital » pour parler de ces passerelles réalisables entre une communication web et une boutique physique. Il faut donc travailler la cohérence de sa communication sur les réseaux sociaux, son site vitrine et sa boutique pour véritablement mettre en avant l’identité et l’unicité de son enseigne. Et surtout, être facilement repéré et reconnu par les clients. Cela peut passer par : des publications sur les réseaux sociaux (promotions, nouveaux produits, événements), une vérification des stocks disponibles accessible sur le site, un référencement web efficace (pour apparaître dans les premiers résultats des moteurs de recherche), etc.
  • Constamment améliorer « l’expérience d’achat » : une étude sur le futur du retail réalisée par Comarch précise que 50% des consommateurs ayant vécu une expérience positive et enrichissante sont prêts à revenir dans un magasin. Les clients apprécieront toujours plus une boutique physique, où ils peuvent toucher les produits, les voir, les essayer, qu’une plate-forme de e-commerce, immatérielle et virtuelle. Il est donc essentiel de travailler cet aspect (installation de bornes wifi, paiement par tablettes ou smartphone, etc.)
  • Mettre l’accent sur l’expertise des vendeurs : la qualité du conseil prodigué aux clients est l’élément qui va permettre de réellement faire une différence face à un site marchand. Face à des clients ultra-connectés et donc ultra-informés, il est essentiel de s’adapter aux attentes des clients, de mieux décoder leurs besoins afin de mieux les accompagner.

Le digital peut entrer dans d’autres secteurs de la vie des commerces de proximité. On pense à la constitution d’un fichier client, à la conquête de nouveaux acheteurs, à des actions promotionnelle express via les Smartphones, etc. En somme tout ce qui fait la singularité du commerce de proximité peut être valorisé et amplifié avec le digital. Le dernier obstacle à lever pour faire entrer ces commerçants dans cette révolution là est leur culture au numérique. Et force est de constater que dans ce domaine les organisations professionnelles et autres chambres consulaires ont largement échoué par des discours trop techniques et trop intellectualisant bien loin de la réalité et des préoccupations concrètes de ces professionnels.
Le digital sera l’avenir des commerces de proximité lorsque quelqu’un saura enfin leur en parler simplement, concrètement en mettant en exergue les avantages directs qu’ils peuvent en tirer. En particulier en matière d’évolution de leur chiffre d’affaires.

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