TakewInc. et les #101projets de Simoncini, Niel et Granjon
Me voilà dans le TGV. 300km/h, direction Paris, à l’image de ce jour si particulier qui se présente à moi, celui qui accélère un peu plus mon implication dans le domaine de l’entrepreneuriat.
C’était il y a quelques mois. Un ami, lui aussi à New York, m’appelle. « Est-ce que tu as vu l’article qui vient de paraître sur Frenchweb ? Simoncini va financer 25 startups, tu devrais leur envoyer une candidature pour TakewInc. ». Trop préoccupé par les affaires courantes de ma start-up, je lui fait part de mes doutes quant à mon intérêt à y participer.
J’en discute en faisant les cents pas dans le « lounge » du 8ème étage de mon building, beaucoup trop grand pour mon entreprise. Je suis encore le seul à travailler à temps plein sur ce projet. Il fini par me convaincre, mais ce sera le minimum syndical. Sans prendre le temps de traduire la présentation PowerPoint de mon entreprise, je l’envoi à l’adresse indiquée.
J’apprends quelques semaines plus tard qu’il a été rejoint par Xavier Niel et Jacques-Antoine Granjon. Ce sont désormais les 3 plus grands du Web français qui s’allient pour financer 101 projets.
Des mois se passent sans que je ne repense à ce concours.
Lundi 21 octobre, 19h31, je reçois l’email que de nombreuses startups devaient attendre : « Félicitations! Après des heures d’analyse, des litres de café et des journées de discussions passionnées, l’équipe #cent1projets est heureuse de vous compter parmi les 300 sélectionnés. Marc Simoncini, Jacques-Antoine Granjon et Xavier Niel vous attendent le lundi 18 novembre au Théâtre de Paris situé au 15 rue Blanche, 75009 Paris. Vous n’aurez qu’une minute pour les convaincre. Soyez concis! »
Il paraît que la chance sourit aux audacieux. Je ne pense pas pouvoir me considérer comme audacieux sur ce coup. Honneur, espoir et peur se mélange. C’est d’ailleurs peut être pour ne pas connaître cette peur que j’ai cherché à éviter la candidature. Il me faudra veiller toute ma vie à ne jamais rien négliger, à ne pas me faire avoir par la peur de réussir.
Je travaille mon « pitch » depuis quelques heures seulement, nous sommes à deux jours de l’échéance. Seul face à mon ordinateur, je serais bientôt face à 1 200 personnes au Théâtre de Paris.
Nous sommes le Jour J, je repasse à la hâte le t-shirt « TakewInc » que je dois porter lors de cet événement. Je quitte mon appartement sans préparation particulière.
Je réalise finalement mon pitch accompagné du premier stagiaire ayant travaillé pour TakewInc. et d’un ami spécialisé dans l’influence sur les réseaux sociaux. Tout se passe comme prévu. Sauf peut-être le niveau des candidats et des projets présents. Beaucoup sont plus simple à comprendre, plus simple à mettre en place, moins ambitieux mais potentiellement rentable dans de plus brefs délais. Peut-être aussi tout simplement meilleur.
Deux semaines après, j’apprends que TakewInc. ne fera pas partie des 101 projets sélectionnés par Marc Simoncini, Xavier Niel et Jacques Antoine Granjon. Il faut apprendre à encaisser le coup. Apprendre de ses erreurs aussi. Savoir se remettre en question. Lorsque l’arrogance nous gagne, la vie a très vite tendance à nous en faire prendre conscience et à nous remettre sur le droit chemin.
Il est l’heure de se remettre au travail, avec ardeur.
La vie d’un entrepreneur c’est de prendre des coups et de savoir se relever plus fort.
J’y travaille.